Paris des Orgues

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Activités 2023

Un marathon des orgues est programmé le samedi 16 septembre dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine 2023

 

La sortie annuelle hors Paris s'effectuera en octobre le samedi 14 à Rouen (découverte de 3 orgues remarquables)

Cliquer ici

 

Les deux concerts orgue et choeur d'enfants des écoles parisiennes se tiennent comme d'habitude en juin (voir ci-contre)

: enfants du 13ème en l'église St-Médard le jeudi 15 juin à 14h30 ; enfants du 16ème en l'église St-Paul St-Louis le jeudi 29 juin  à 14h30

 

Activités 2022

Le marathon des orgues des Journées Européennes du Patrimoine du samedi 17 septembre est remplacé par un concert anniversaire César Franck en la basilique Ste-Clotilde ce samedi 17 septembre à 17h

 

Un week-end de découverte de quatre  orgues de Strasbourg les 15 et 16 octobre (voir ci-contre)

 

Activités 2021

Le marathon des orgues des Journées Européennes du Patrimoine du samedi 18 septembre

 

Un week-end de découverte de trois orgues de Troyes et sa région et la visite d'une manufacture d'orgue les 16 et 17 octobre

Activités 2020

Le marathon des orgues des Journées Européennes du Patrimoine du samedi 19 septembre 

 

Journée de découverte de trois orgues en Ile-de-France le le samedi 10 octobre (ANNULEE)

 

Activités 2019

Le marathon des orgues des Journées du Patrimoine

samedi 21 septembre dans les 1er et 4ème arrondissements

- église St-Paul St-Louis

- église St-Germain l'Auxerrois

- église réformée de l'Oratoire du Louvre

 

Un week-end de découverte de trois orgues des Hauts de France  les 5 et 6 octobre

 

Activités 2018

- le marathon des orgues du Jour de l'Orgue samedi 12 mai dans le 15ème arrondissement

- église St-Léon

- église St-Lambert de Vaugirard

- eéglise St-Jean-Baptiste de la Salle

 

-le marathon des orgues des journées européennes du patrimoine samedi 15 septembre 

- Un week-end de découverte des orgues de Lyon les 6 et 7 octobre

 

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Le 6 mai 2010, à Notre-Dame-des-Champs, un premier concert donné par Yannick Merlin, organiste titulaire, et dédié à la musique d'Olivier Alain – frère de Jehan et de Marie-Claire présente ce soir-là – avait rendu publique la création, pour mai 2011, du Festival Le Paris des Orgues dont l'ambition est de fédérer la riche vie organistique de la capitale, où l'on dénombre quelque trois cents instruments, à la fois en s'associant aux grandes institutions parisiennes déjà existantes et en proposant une programmation originale – concerts (également avec d'autres instruments et/ou des chanteurs), visites, conférences – afin de mettre en synergie ce patrimoine considérable.
Organisé par Le Paris des Orgues, dans le cadre des Concerts Spirituels de Saint-Sulpice, en collaboration avec l'AROSS (Association pour le Rayonnement du grand-orgue de Saint-Sulpice) et Art, Culture et Foi (association diocésaine créée à Paris en 1989), le deuxième concert du 16 mai était entièrement consacré à Camille Saint-Saëns, pianiste mais aussi organiste prodigieux.
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Programme d'apparat pour la seconde étape du lancement officiel de ce projet ambitieux de festival.
La première partie, sous les doigts de Daniel Roth,
Image Hosted by ImageShack.ustitulaire du Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice – le plus grand instrument jamais construit par le génial facteur (100 jeux sur 5 claviers et pédalier, 1862), conservé en l'état – fit entendre un florilège couvrant l'ensemble de la carrière du compositeur : de la juvénile Fantaisie en mi bémol (1857), délicieusement  poétique puis impétueuse et grandiose, et le Scherzo extrait (n°5) des Six duos pour harmonium et piano op.8 (1858) dans la transcription pour orgue seul de Daniel Roth (Éditions Jobert), les parties des deux instruments originaux demeurant d'un bout à l'autre parfaitement individualisées par des registrations efficacement contrastées  sur différents claviers (petit tour de force !), jusqu'aux étonnantes Sept Improvisations op.150 de 1917 : difficile d'imaginer que Saint-Saëns avait plus de quatre-vingts ans lorsqu'il composa le revigorant Allegro giocoso qui ouvrait le concert.
Deux grands Préludes et Fugues de maturité (op.99 n°2 et 3, 1894) complétaient une première partie de fait extraordinairement dynamique, presque en forme de déclaration d'intention : l'orgue n'est pas l'instrument de la routine mais celui des défis et des contrastes les plus audacieux et insolites. Le tout par un Daniel Roth dans une forme et d'une virtuosité prodigieuses, coloriste au goût sûr, généreux et d'une infinie précision dans la mise en oeuvre de textes complexes et souvent d'une ampleur intrinsèquement orchestrale – l'immense Cavaillé-Coll suivant comme un seul homme, répondant du tac au tac, ce qui jamais ne laisse de surprendre quand on songe à l'énormité de la machine-orgue ainsi mise en mouvement.
La seconde partie était très attendue. Faisant pour Saint-Saëns (une première sauf erreur) ce qu'un Herreweghe, par exemple, fit pour la Symphonie de Franck (sur les traces, même lointaines, d'un Beecham, avec l'Orchestre National de la Radiodiffusion Française, allégeant la matière symphonique déjà dans l'esprit d'un retour aux proportions de l'original), François-Xavier Roth et Les Siècles proposèrent une écoute tout simplement inouïe de la Troisième Symphonie « avec orgue » (1886).
Dans le prolongement de la production de Mignon (1866) d'Ambroise Thomas à l'Opéra-Comique en avril dernier, François-Xavier Roth et ses musiciens
Image Hosted by ImageShack.usfirent revivre les sonorités du temps de l'oeuvre, recourant à des instruments d'époque qui, dès le murmure initial des cordes (naturellement exemptes de toute vibration métallique, d'une clarté et d'une force de projection idéales) puis la réponse des vents (d'une vive singularité, notamment le fameux basson français, sensuellement discret mais formidablement présent), firent la différence. On eut le sentiment que de la masse orchestrale découlaient le plus naturellement des tempos toujours justes, enlevés mais majestueux, incisifs mais lyriques – sachant pourtant combien le défi est grand de tenir une telle palette, qui plus est dans une grande acoustique, cependant que l'orgue – autre défi – sonne entre quinze et trente mètres au-dessus : un prodige de synchronisation et d'éloquence commune.
Force est de reconnaître que la première entrée de l'orgue, sur des fonds d'une douceur comme étrangère au monde « d'en bas », fit l'effet d'une terrible concurrence déloyale ! Aucun pupitre de cordes graves ne saurait déployer autant de fastes, l'air de rien, avec une telle aisance et gravité – également, outre la somptuosité des timbres, du fait que précisément la voix de l'orgue vient « des profondeurs d'en haut ». De même la toute-puissance de l'orgue, dans le dernier mouvement, trouva-t-elle à qui parler, Les Siècles ruinant l'idée que l'on perdrait ampleur et même monumentalité à jouer sur instruments d'époque  - complémentarité et dialogue parfaits. De cette œuvre singulière et multiple il faudrait dire les merveilles redécouvertes – ce que le concert, enregistré, fera par le biais du disque : cette Troisième Symphonie sera publiée en septembre 2010 dans la collection Les Siècles Live – Musicales Actes Sud (distribution Harmonia Mundi), avec le Concerto pour piano n°4 de Saint-Saëns, Jean-François Heisser jouant un Érard naturellement d'époque.
Quant à la première véritable saison du Paris des Orgues, en mai 2011, on en trouvera la programmation sur le site de l'association : des hauts lieux de la capitale (Notre-Dame, Invalides, Saint-Sulpice, Saint-Étienne-du-Mont) aux tribunes moins célèbres (Sainte-Marguerite, Sainte-Élisabeth).

D’après Michel Roubinet, mai 2010

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