Paris des Orgues

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Activités 2023

Un marathon des orgues est programmé le samedi 16 septembre dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine 2023

 

La sortie annuelle hors Paris s'effectuera en octobre le samedi 14 à Rouen (découverte de 3 orgues remarquables)

Cliquer ici

 

Les deux concerts orgue et choeur d'enfants des écoles parisiennes se tiennent comme d'habitude en juin (voir ci-contre)

: enfants du 13ème en l'église St-Médard le jeudi 15 juin à 14h30 ; enfants du 16ème en l'église St-Paul St-Louis le jeudi 29 juin  à 14h30

 

Activités 2022

Le marathon des orgues des Journées Européennes du Patrimoine du samedi 17 septembre est remplacé par un concert anniversaire César Franck en la basilique Ste-Clotilde ce samedi 17 septembre à 17h

 

Un week-end de découverte de quatre  orgues de Strasbourg les 15 et 16 octobre (voir ci-contre)

 

Activités 2021

Le marathon des orgues des Journées Européennes du Patrimoine du samedi 18 septembre

 

Un week-end de découverte de trois orgues de Troyes et sa région et la visite d'une manufacture d'orgue les 16 et 17 octobre

Activités 2020

Le marathon des orgues des Journées Européennes du Patrimoine du samedi 19 septembre 

 

Journée de découverte de trois orgues en Ile-de-France le le samedi 10 octobre (ANNULEE)

 

Activités 2019

Le marathon des orgues des Journées du Patrimoine

samedi 21 septembre dans les 1er et 4ème arrondissements

- église St-Paul St-Louis

- église St-Germain l'Auxerrois

- église réformée de l'Oratoire du Louvre

 

Un week-end de découverte de trois orgues des Hauts de France  les 5 et 6 octobre

 

Activités 2018

- le marathon des orgues du Jour de l'Orgue samedi 12 mai dans le 15ème arrondissement

- église St-Léon

- église St-Lambert de Vaugirard

- eéglise St-Jean-Baptiste de la Salle

 

-le marathon des orgues des journées européennes du patrimoine samedi 15 septembre 

- Un week-end de découverte des orgues de Lyon les 6 et 7 octobre

 

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Parcours du dimanche 20 mai

14h : église Saint-Louis en l'Ile (organiste Vincent Rigot)
15h : église Saint-Gervais (organiste Aude Heurtematte)
16:05: église Saint-Germain l'Auxerrois (organiste Henri de Rohan-Csermak)
17:10 : cathédrale Saint-Louis des Invalides (organiste Philippe Brandeis)

14:00 Eglise Saint-Louis en l'Ile

19 bis rue Saint-Louis en l'Ile Paris (4ème)

L'Eglise de l’Ile Saint-Louis est consacrée à Saint-Louis, qui a été roi de France sous le nom de Louis IX de 1226 à 1270. Le roi venait prier sur cette île, alors occupée seulement par quelques vaches, et il y prit la Croix avec ses chevaliers en 1269 pour partir délivrer Jérusalem.
Cette « île aux Vaches » était jusque-là propriété du chapitre de la cathédrale Notre Dame.
Les premiers habitants demandèrent ainsi au chapitre de Notre Dame de leur construire une chapelle : c’est chose faite dès 1623, et une paroisse indépendante fut même érigée en juillet de la même année.
Cette chapelle, devenue église Notre-Dame-en-l’île, rebaptisée Saint-Louis en 1634, était entourée d’un cimetière et d’un marché prévu le long de la rue Poulletier.
La première pierre du chœur est posée le 1er octobre 1664 par l'archevêque de Paris, Hardouin de Péréfixe, et l'autel est consacré le 20 août 1679 par François de Harlay.
Le Vau meurt en 1676, et le choeur sera terminé par Gabriel Le Duc, un des architectes du Val-de-Grâce. Dans un premier temps, le chœur est relié par un transept inachevé à l'ancienne église afin de servir de nef provisoire.
Le 2 février 1701, une tempête détruit la toiture de l'ancien bâtiment, tuant plusieurs fidèles. Il devient donc impératif d'achever au plus vite la nouvelle église.
Initialement, un campanile s'élevait à la croisée du transept. Celui-ci est détruit par la foudre en 1740, et remplacé en 1765 par le clocher actuel, haut de trente mètres. Celui-ci est remarquable par sa forme d'obélisque et ses nombreux ajours, afin d'éviter toute prise au vent qui souffle fortement sur l'île.
Réalisée suivant un plan gothique, mais de conception moderne avec inspiration italienne, l'église est la seule église du xviième siècle combinant un chevet plat avec un déambulatoire. Elle est longue de 60 m et large de 30 m. Son style initial dépouillé a été modifié et surchargé plusieurs fois au XVIIIème et surtout au XIXèmesiècle pour la transformer en style baroque.
La décoration intérieure de l'église a été confiée à Jean-Baptiste de Champaigne (1631-1681), neveu du célèbre peintre Philippe de Champaigne. La décoration a été réalisée sobrement, dans un style voisin de celui de l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas, toutes les dorures actuelles ne datant que du XIXème siècle. En 1744, un orgue a été installé dans la tribune par François-Henri Lescop.

Période révolutionnaire et napoléonienne:
Corentin Coroller, curé de la paroisse depuis 1785, prête le serment constitutionnel. L'église n'en est pas moins désaffectée en 1791.
L'église sert de dépôt littéraire, avant que le bâtiment ne soit vendu comme Bien National le 31 juillet 1798. L'acquéreur décide de laisser l'église à la disposition du curé Coroller qui peut ainsi continuer à assurer le culte semi clandestin.
S'étant rétracté de son serment constitutionnel en 1795, il est "re"nommé curé concordataire en 1802. Il aura même l'insigne honneur d'accueillir le pape Pie VII, en séjour à Paris pour le sacre de Napoléon. Le Saint Père célèbrera une messe le 10 mars 1805, dans une église dont les murs sont pour l'occasion, et afin de cacher les dégâts dûs à la révolution, recouverts de tapisseries des Gobelins.
Le 15 décembre 1817, la ville de Paris rachète l'église à Fontaine. Coroller reste curé de la paroisse jusqu'en mai 1821.

Période contemporaine:
Si la Ville de Paris fut donatrice des vitraux des chapelles du fond de l'église ainsi que de quelques œuvres d'art, l'aménagement tel qu'on le voit aujourd'hui est en très grande partie dû à la magnificence d'un prêtre. Louis-Auguste Napoléon Bossuet est le petit-neveu de Bossuet, le fameux "aigle de Meaux" et évêque de cette cité. Il est nommé curé de la paroisse en 1864. Jusqu'à sa mort qui surviendra en 1888, il consacre une grande partie de sa fortune - en vendant notamment son immense bibliothèque d'ouvrages anciens - à la décoration de l'église et à l'achat de nombreuses œuvres d'art.
C'est sous son mandat qu'apparaissent les surcharges de dorures qui donne un style "néo classique" à un bâtiment qui est pourtant bien contemporain du XVIIème siècle.
Le curé Bossuet avait investi dans un instrument à la mesure de l'église. L'âge aidant, l'instrument s'était tu depuis plusieurs décennies. En 2005, la ville de Paris fait installer un nouveau grand orgue du facteur Bernard Aubertin, conçu sur le modèle des orgues d'Allemagne du Nord de l'époque baroque.
Le bâtiment a été classé monument historique le 20 mai 1915.

le nouvel orgue Bernard Aubertin (photo Jean Aubry)

Le Grand Orgue
L’ancien orgue
en place au XVIIIème siècle avait été entièrement relevé par François-Henri Clicquot. Il disparut à la fin du siècle, en même temps que les pièces d'archives qui auraient pu nous renseigner sur sa valeur et son importance.
Plus tard en 1888, l'abbé Bossuet, curé de la paroisse, fait installer à ses frais un nouvel instrument. Le buffet ce cet orgue est  occupé à partir de 1892, par un petit orgue de 15 jeux, sorti des ateliers Merklin, et dont l'organiste avait su se contenter jusqu'en 1912, date à laquelle ce petit orgue rendit l'âme.
Ce n'est qu'en 1923 qu'il fût possible de loger, dans ce vaste décor, un instrument plus  considérable sorti des ateliers de Charles Mutin et comptant 34 jeux répartis sur 3 claviers manuels et pédale.
En 1977, l’état de délabrement de cet instrument était tel qu'il devenait injouable.
L'organiste titulaire de l'époque, Georges Guillard, déclare forfait et élabore un projet pour un nouvel orgue.
En 1983, la ville de Paris forme un projet élaboré par Georges Guillard, et soutenu par l'Association des grandes orgues de Saint-Louis-en-l'Île, de construire dans cette église un nouvel orgue afin de permettre aux grands organistes français ou étrangers d'interpréter et d'enregistrer, à Paris, les oeuvres de la littérature baroque, contribuant ainsi au renouveau de l'enseignement de l'orgue en France et à son rayonnement hors frontières, puisque cette église offre une excellente acoustique et est parfaitement adaptée pour interpréter la musique baroque nord-allemande et celle de Jean-Sébastien Bach.
En 1993, la commission technique des orgues de Paris approuve le principe de ce projet. Le 3 juin 1999, sur les 11 facteurs ayant fait acte de candidature, le projet est attribué à Bernard Aubertin.
La construction de ce nouvel  instrument s'est déroulée sur une période de six ans et pour un  coût de 1 million d'euro par une équipe d'environ douze ouvriers qui y ont consacré plus de 20 000 heures de travail.
L'église Saint-Louis-en-l'Île ne possédait pas d'orgue digne de ce nom depuis plus d'un siècle. Ce nouvel orgue est une première pour la ville de Paris, puisque l'instrument est entièrement construit selon l'esthétique pré-romantique baroque de l'Allemagne du nord, plutôt que pour le style plus clair des orgues classiques français. Ce qui signifie, selon Bernard Aubertin, un instrument plus adapté au jeu polyphonique avec des contrastes au niveau de la couleur des sons, des anches plus sombres à la pédale, et une facilité à utiliser les jeux. Le buffet a été conçu pour s'harmoniser avec la tribune du 18ème siècle, laquelle a été modifiée et renforcée pour recevoir le nouvel instrument. L'église, de style jésuite, dans son ensemble, est considérée comme étant un exemple parfait du baroque français du 17ème siècle.
Cet instrument dispose de 51 jeux, et a trois claviers manuels plus la pédale.
Il a été inauguré le 22 juin 2005.
Description complète: http://orgue.free.fr/a4o8.html

Vincent Rigot accomplit toutes ses études supérieures au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il fut l’élève de T. ESCAICH, M. BOUVARD, L. MALLIE, O. LATRY, J.C. HENRY, J.C. RAYNAUD, M. LEVINAS, B. JOLAS et L.M. VIGNE... Il y obtient six premiers prix : Analyse, Harmonie, Contrepoint, Fugue, Orgue et Direction de Chœur Grégorien. Il a étudié le piano à l’École Normale de Musique avec Françoise BUFFET. Titulaire du D.E. d’Accompagnement au piano et du C.A. d’Écriture musicale, il est nommé Professeur d’Écriture et de Composition au C.N.R. de Metz (57), puis à l’E.N.M. de Créteil (94), ainsi qu’au conservatoire du XVIe arrondissement de Paris (conservatoire Francis Poulenc). C’est dans cet établissement qu’il ouvre une classe d’orgue en septembre 2007.
En juin 2008, il est nommé professeur d’improvisation et d’harmonie au clavier au Conservatoire Régional de Cergy-Pontoise (95). En janvier 1995, il est engagé par la paroisse Saint-Eustache à Paris pour suppléer Jean Guillou au Grand-Orgue ; puis en 1998 il est nommé, sur concours, titulaire des Grandes Orgues de Saint-Louis des Invalides, cathédrale aux armées. Enfin, toujours sur concours, il devient titulaire du Grand-Orgue Aubertin de Saint-Louis-en-l’Isle à Paris le 12 mai 2005.
Lauréat des concours internationaux d’improvisation de Paris (1997) et Biarritz (1999), il a obtenu en avril 1995 le Premier Prix d’Improvisation du concours régional d’Île-de-France; en mai 1996, il remporte le Grand Prix du concours international Boëllman-Gigout d’Improvisation à l’unanimité du jury.

Programme de Vincent Rigot à Saint-Louis en l'Ile ce dimanche 20 mai:
Johan-Sebastian Bach (1685-1750) : Toccata et fugue en ré mineur BWV 565
Johannes Brahms (1833-1897) : Choral "Herzlich tut mich verlangen"
Improvisation

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Transfert
jusqu'à l'église Saint-Gervais : distance environ 600m. Conseil : à pied!

15:00 Eglise Saint-Gervais

Place Saint-Gervais (4ème)

Bâtie sur les fondations du premier bâtiment connu rive droite à Paris, à savoir une basilique dont on trouve l'existence dès la fin du IVème siècle, elle constitue de ce fait la plus ancienne paroisse sur la rive droite de la Seine.
Le duo des Saints Saint-Gervais et Saint-Protais est très populaire à l'époque de la fondation de cette église, et on compte de nombreuses fondations d'églises sous leur invocation au cours de cette période (aux alentours du XVIème siècle).

La construction de l'église actuelle, commencée en 1494 s'est déroulée sur une période de 150 ans environ. Même si l'architecture de l'église Saint-Gervais est d'aspect globalement gothique, la façade, achevée en 1621, est inspirée par le classicisme français.
Le 29 mars 1918 un obus allemand tiré par un canon de type Grosse Bertha tomba sur l'église tuant 88 personnes et en blessant 68 autres. L'obus pulvérisa le toit pendant le service du Vendredi Saint. Ce fut le bombardement de Paris le plus meurtrier de la guerre.
En 1975, la paroisse est confiée par le Cardinal Marty aux Fraternités de Jérusalem.

photo C.Laruelle

Le grand orgue
Le premier orgue fut donné, en 1397, par plusieurs frères de la confrérie des marchands de vin. Le fonctionnement de cet orgue est toujours attesté en 1414.
En 1649, lors de la succession de Robert Buisson par son propre fils, aussi prénommé Robert, il fut décidé de procéder à un relevage. Les travaux furent confiés à Pierre Thierry qui remplaça le dessus de Flûte 8' de la Pédale par des tuyaux en bois et qui ajouta un Flûte 4'.
En 1659, Louis Couperin, qui avait été nommé titulaire en 1653, obtint que des modifications soient apportées à l'instrument afin de le faire évoluer dans le style alors à la mode.
François Couperin sera titulaire jusqu'en 1733. Il fut remplacé par son cousin, Nicolas et, qui à son tour, sera remplacé par Armand-Louis, en 1748.
Jusqu'en 1789, l'entretien de l'orgue resta confié aux soins de Clicquot. Par la suite, il fut assuré par Pierre-François Dallery.
En 1826, Jean-Nicolas Marrigues est nommé. Il restera jusqu'en 1834 où l'intérim est assuré par Alexandre-Pierre-François Boëly jusqu'en 1838.
Le 30 août 1924, la partie instrumentale de l'orgue fut classée comme « monument historique », une première.
Après de multiples interventions sur l'instrument depuis cette date, de nouveaux travaux de restauration purent reprendre en mars 1973 sous la direction effective et très prudente de Jacques Bertrand, organier de la maison Gonzalez, et furent terminés en 1974.
(extraits de la longue histoire de cet instrument unique proviennent du site internet www.uquebec.ce/musique/orgues/france)
41 jeux, 3 claviers et pédalier.
Description complète: http://orgue.free.fr/a4o7.html

Aude Heurtematte s'est formée successivement auprès de Gaston Litaize, Jean Boyer et Odile Bailleux.
Elle a parallèlement étudié l'histoire de la musique, l'esthétique et l'analyse au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
Aude Heurtematte est professeur d'orgue au Conservatoire National de Région de Lille.
Elle est par ailleurs, à Paris, titulaire de l'orgue historique des 17è et 18è siècles de l'église Saint-Gervais, instrument des Couperin pendant près de deux siècles. Elle est également titulaire, à Paris, de l'orgue de l'église des Billettes.
Elle mène une carrière de concertiste en France et à l'étranger, anime diverses académies consacrées notamment à la musique baroque française, et elle est membre de jurys de concours internationaux.

Programme d'Aude Heurtematte à Saint-Gervais ce dimanche 20 mai:
Nicolas Lebègue (1631-1702) : Simphonie sur le b Fa
Pierre Attaingnant (1494?-1552) : 4 Danceries : Branle simple, Basse dance, Tourdion, Branle gay
François Couperin (1668-1733) : Chromorme sur la taille (extrait du Gloria de la Messe propre pour les Couvents).
Jean-François Dandrieu (1681-1738) : Or nous dites Marie; A minuit fut fait un Réveil
Michel Corrette (1707-1795): Tambourins
Michel Corrette / Jean-François Dandrieu : Où s'en vont ces gais Bergers
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Transfert
jusqu'à l'église Saint-Germain-l'Auxerrois : distance 1,2 km. Conseil : Métro - Hôtel de Ville, ligne 1, direction La Défense, descendre à Louvre-Rivoli (église à 200m).

16:05 Eglise Saint-Germain l'Auxerrois

2 place du Louvre (1er)

L'histoire de Saint-Germain-l'Auxerrois débute à l'époque mérovingienne, mais il ne reste aucune trace visible de cette période. La partie la plus ancienne est la tour romane, qui date du XIIème siècle. Elle était surmontée d'une flèche qui fut abattue vers 1754 et remplacée par la balustrade actuelle. Au siècle suivant, sont édifiés le portail occidental, le chœur et la chapelle de la Vierge. L'église est en grande partie reconstruite au XVème siècle avec, en particulier, l'élévation du porche. Elle devient l'église attitrée de la famille royale au moment où les Valois s'installent à nouveau au Louvre, au XIVème siècle. L'église est l'une des plus anciennes de Paris.
Elle est associée au tragique épisode de la Saint-Barthélémy. Dans la nuit du 23 au 24 août 1572, son tocsin sonna l'alarme dans la ville et déclencha le massacre des civils protestants.
L'église fut ravagée de 1745 à 1750, sous prétexte de restauration et de mise au goût du moment, le jubé dessiné par Pierre Lescot et, sculpté par Jean Goujon au XVIème siècle, disparaît, de même que les vitraux et le tympan du portail.
Sous le Premier Empire, un vieux projet de destruction de l'église (déjà initié sous le règne de Louis XIV par Colbert), afin de dégager la colonnade du Louvre par une vaste place au milieu de laquelle le Pont-Neuf aboutirait est envisagé puis abandonné dès la Restauration.
Le 14 février 1831, à l'occasion de la onzième commémoration de l'assassinat du Duc de Berry, l'église est dévastée par des émeutiers antimonarchistes qui interprètent la cérémonie comme une provocation. Suite aux importantes dégradations, l'édifice restera fermée durant quelques années. Sa destruction est encore proposée, mais finalement des restaurations dirigées par Jean-Baptiste-Antoine Lassus et Eugène Viollet-le-Duc, sont entreprises pendant la Monarchie de Juillet. Le monument est rendu au culte catholique vers 1840.

photo C.Laruelle

Le grand orgue de Saint-Germain-l’Auxerrois est le résultat du transfert de l’ancien orgue de la Sainte chapelle construit par F.H. Clicquot en 1771, augmenté de plusieurs jeux provenant des instruments de la collégiale Saint-Honoré et de la chapelle de l’Ecole militaire; Claude-François Clicquot et Pierre-François Dallery sont les auteurs de cette réalisation (1790-93). À peine terminé, l’instrument est plusieurs fois malmené : par la Révolution d’abord, les intempéries, l’émeute du 13 février 1831 enfin. À chaque fois, les travaux de réparations traînent en longueur ou ne sont que partiellement réalisés. L’église est rendue au culte en 1837 et Louis-Paul Dallery propose un devis qui sera accepté le 26 juillet 1838.
Après bien des péripéties, la réception officielle des travaux a lieu les 13 et 14 août 1840 par une commission composée entre autres des organistes Boëly, Chollet, Fessy, Gilbert et Séjan fils. Boëly avait pris son service au grand orgue dès le 1er août.
En 1847 l’orgue a besoin d’un nettoyage. Ducroquet, qui a été préféré à Dallery, propose un devis de transformation de l’instrument le 8 octobre 1847 qui sera accepté par le conseil de Fabrique le 11 février 1848. En raison des événements politiques, les travaux du grand orgue ne seront achevés et réceptionnés que le 27 novembre 1850. Boëly utilisera quand même l’instrument inachevé dès le mois d’avril 1850 (pour les cérémonies de la semaine sainte et de Pâques) puis, jusqu’à la fin du mois de septembre 1851, date à laquelle il sera « remercié », par décision du curé approuvée par le conseil de fabrique du 28 juillet 1851 : « M. Boëli (sic) organiste chargé du grand orgue cessera ses fonctions d’organiste au 1er octobre prochain… » La carrière d’organiste de Boëly semble s’achever avec cette amère exclusion de la tribune de Saint-Germain l’Auxerrois. Cela ne l’empêchera pas de venir applaudir Lemmens à Saint-Vincent-de-Paul le 25 février 1852. Lui qui n’avait jamais eu de relations avec Aristide Cavaillé-Coll ni d’affinités affichées avec ses instruments, eut-il l’intuition qu’une nouvelle race d’instruments et une grande génération de compositeurs-organistes venaient de naître ? (texte extrait de "Alexandre Pierre François Boëly" de Georges Lartigau aux éditions Publimuses-SMF19, 2001).
Suite de l'histoire du Grand Orgue de Saint-Germain l'Auxerrois :
En 1864, le facteur Merklin remania l'instrument (35 jeux, 3 claviers et pédalier). On sait depuis qu'un relevage eut encore lieu en 1900 par le facteur Gutschenritter.
En 1995, l'orgue devint muet. Il fut remis en vent en 2005 (travaux du facteur Michel Goussu). En 2008, la Ville de Paris confia au facteur Laurent Plet un relevage a minima, en respectant le matériel historique existant (mise en état correct du vent, accord et harmonisation). Ce grand instrument, classé en 1961, fait actuellement l'objet d'une étude menée, notamment, par le spécialiste Christian Lutz, en perspective d'une restauration complète (extraits d'un texte du site internet www.orgues-et-vitraux.ch).
32 jeux, 3 claviers et pédalier
Description complète: http://orgue.free.fr/a1o3.html

Organiste, musicologue et expert, Henri de Rohan-Csermak a été l’élève de Michel Bouvard et André Isoir, aux Conservatoires de Toulouse et de Boulogne, avant de se perfectionner auprès de Marie-Claire Alain, au Conservatoire Supérieur de Paris (CNR).
Professeur au Conservatoire de Béziers, puis professeur agrégé de musique et chargé de cours à l’université de Paris IV-Sorbonne, il s’est fait connaître pour ses recherches sur la facture d’orgues et la musique du XIXème siècle, dont témoignent plusieurs publications, entre autres sur les manufactures d’orgues Théodore Puget et Aristide Cavaillé-Coll; il collabore ainsi à la première édition complète de l’œuvre d’Alexandre Boëly (éd. Publimuses) et au Dictionnaire de la musique du XIXème siècle, sous la direction de Joël-Marie Fauquet chez Fayard. Conseiller pour les orgues de l’ARIAM Île-de-France depuis 2005, il est expert à ce titre pour les restaurations et constructions d’orgues auprès du Conseil régional et des Conseils généraux de l’Île-de-France. En décembre 2009, par décret du Président de la République, il devient le premier Inspecteur général de l’éducation nationale pour l’histoire des arts.
Invité de nombreuses saisons prestigieuses en France et à travers l'Europe, il est titulaire honoraire du grand orgue de la cathédrale de Béziers et, depuis 2003, le lointain successeur de Boëly comme titulaire du grand orgue de Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris, l'ancienne Paroisse royale du Louvre.

Programme de Henri de Rohan-Csermak à Saint-Germain-l'Auxerrois ce dimanche 20 mai:
Alexandre Pierre François Boëly (1785-1858) :
Offertoire pour le jour de Pâques op. 38 n°10
Trois extraits des 12 Pièces pour orgue avec pédale obligée... op. 18 :
      n° 1 : Andante con moto
      n° 2 : Prélude d'orgue à deux claviers séparés et pédale obligée
      n° 3 : Fantasia
Deux extraits des 14 Morceaux qui pourront servir pendant l'office divin... op. 10 :
      n° 6 : Voix humaine
      n° 7 : Récit de hautbois
Deux extraits des 24 Pièces avec les principaux mélanges de jeux... op. 12 :
      n° 3 : Duo sur le Cornet et la Trompette du Positif
      n° 1 : Fugato sur les grands jeux
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Transfert
jusqu'à la cathédrale Saint-Louis de Invalides : distance environ 2 km. Conseil : Métro
- Louvre-Rivoli, ligne 1, direction La Défense, changer à Concorde
- Concorde, ligne 8, direction Balard, descendre à Invalides (église à 400m dans la cour des Invalides).

17:10 Cathédrale Saint-Louis des Invalides

Esplanade des Invalides, 129 rue de Grenelle (7ème)

L'Hôtel des Invalides comprend le plus grand ensemble architectural de la ville de Paris. Les monuments inclus sont :

  • Le musée de l'Armée
  • Le musée des Plans-Reliefs
  • Le musée de l'Ordre de la Libération
  • L'église de Saint-Louis-des-Invalides.

En 1670, Louis XIV fonde Les Invalides près de ce qui est appelé alors les Plaines Grenelle. Une résidence pour les vieux soldats fut financée par un prélèvement sur le salaire des soldats actifs, pendant cinq ans. Le projet allait devenir la résidence pour 4.000 soldats. Ce chantier, le deuxième par l'importance après celui de Versailles, débuta en 1671. La construction se fit d'après les plans élaborés par Libéral Bruant et fut complété en 1676. L'esplanade est l'oeuvre de Robert de Cotte.

En 1676, pour le projet de l'église, le Roi remplace Libéral Bruant par Jules Hardouin-Mansart qui veillera d'abord à la construction de « l'église des soldats » pour le culte quotidien des pensionnaires, pour ensuite entreprendre la construction de la grande église royale, dite « église du Dôme » (reprenant les plans de son grand oncle François Mansart initialement conçus pour être un mausolée des Rois de France à Saint-Denis).

L'église des soldats, ouverte en 1677, contient les drapeaux pris à l'ennemi en guise de décoration et sera complétée en 1679. En revanche, le gros oeuvre de l'église royale ne fut terminé qu'en 1687 pour des raisons de crédits, puis la charpente et le dôme furent achevés en 1690. Elle sera inaugurée par le roi le 18 août 1706 après avoir reçu son célèbre dôme doré qui culmine à 107 mètres (351 pieds) du sol. L'église sera complétée, en 1735, par de Cotte après le décès de Mansart en 1708.

L'église du Dôme est un chef d'œuvre de l'architecture classique française; son décor est confié aux plus grands artistes de Louis XIV (Charles de la Fosse, Jean-Baptiste Jouvenet et François Girardon) qui travaillent aussi à Versailles. L'intérieur carré, en forme de croix grecque de 56 m de côté, laisse une impression de magnificence sans surcharge, due à la richesse des matériaux employés, dans les colonnes et les bas-reliefs et le pavage de marbre.

Jusqu'à la Révolution, les deux églises se partageaient le même maître-autel dont la hauteur du retable atteint 7 mètres (23 pieds) et réalisé, entre 1843 et 1853, par Louis Tullius Joachim Visconti.

C’est à l’église des Invalides qu’eut lieu la première exécution de la Grande messe des morts (le Requiem) d'Hector Berlioz le 5 décembre 1837 sous la direction de François Habeneck. L'évènement le plus significatif dans l'histoire des Invalides demeure indiscutablement le retour de la dépouille mortelle de Napoléon en 1840. Après sept ans de négociations avec le gouvernement britannique, Louis-Philippe, Roi de France, obtint la permission de rapatrier les restes de l'empereur de l'île Saint-Hélène. Le 8 octobre 1840, 19 ans après la mort de l'empereur, le cercueil est exhumé et ouvert pendant deux minutes avant son transport en France à bord de la frégate « La Belle Poule ». Les personnes présentes certifient que le corps était dans un état parfait de préservation. Après son arrivée au Havre, le corps fut dirigé vers Paris par la Seine. Le 15 décembre 1840, des funérailles d'état furent célébrées et, malgré une tempête de neige, le cortège se dirigea vers l'Arc-de-Triomphe et descendit les Champs-Élysées à travers la Place de la Concorde et à l'Esplanade pour enfin arriver à la chapelle Saint-Jérôme. Le cercueil demeurera dans cette chapelle jusqu'à ce que le mausolée, conçu par le sculpteur Louis Tullius Joachim Visconti, soit complété. Une crypte ouverte est creusée sous le dôme pour recevoir le mausolée. Le 3 avril 1861, ses restes furent inhumés dans le mausolée. Le tombeau, façonné dans des blocs de porphyre rouge de Russie, placé sur un socle de granit vert des Vosges, est cerné d'une couronne de lauriers et d'inscriptions rappelant les grandes victoires de l'Empire. Dans la galerie circulaire, une suite de bas-reliefs sculptés par Simart figurent les principales actions du règne ainsi que 12 statues de marbre blanc, oeuvre de Jean-Jacques (James) Pradier.

En 1873, l'architecte Alphonse Crépinet procède à la séparation de l'église des soldats de l'église du dôme au moyen d'un large mur de verre.

En 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française, le dôme a été redoré pour la cinquième fois depuis sa création; 18 artisans ont utilisé 550 000 feuilles d'or, c'est à dire plus de dix kilos (27 livres) pour l'opération.

Philippe Brendeis
Après des études classiques au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris récompensées par les prix d’Harmonie, Contrepoint, Fugue, Orgue et Improvisation à l’orgue dans les classes de Roger Boutry, Bernard de Crépy, Michel Merlet et Rolande Falcinelli, Philippe Brandeis remporte en 1989 le Grand Prix d'Orgue et d'Improvisation du concours européen de Beauvais (placé sous l'égide de la fédération nationale des amis de l'orgue) et l'année suivante, devient finaliste du célèbre concours international d'orgue de Chartres.
Après avoir occupé pendant cinq ans le poste d'organiste de choeur à l'église de la Madeleine à Paris, il est nommé sur concours en 1994 titulaire du Grand Orgue Cavaillé-Coll du Sacré-Coeur de Montmartre, puis en 1998, toujours sur concours, devient titulaire du Grand-Orgue de la cathédrale Saint-Louis des Invalides à Paris.
Philippe BRANDEIS est détenteur du C.A. d'orgue et du C.A. de directeur de conservatoires nationaux (certificats d'aptitude délivrés par le Ministère de la Culture pour l'enseignement ou la direction de conservatoire). Il est aujourd'hui directeur des études musicales au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et professeur d'orgue au conservatoire à rayonnement régional de Cergy-Pontoise.
Parallèlement, Philippe BRANDEIS mène une intense activité de concertiste et se produit aussi bien en France qu'à l'étranger, notamment en Angleterre, Allemagne,  Russie, Hollande, Lettonie, Italie, République Tchèque ... Récemment invité par l’Orchestre de Paris à tenir l’orgue dans la messe glagolitique de Leos Janacek sous la direction de Pierre Boulez, c'est également lui qui interprète les parties d'orgue des films "Jean de Florette", "Cyrano de Bergerac",  "De guerre lasse", "Coupable d'innocence"...

Philippe BRANDEIS a enregistré sur l'orgue du Grand-Bornand (Haute-Savoie) avec Laurent TERZIEFF en qualité de récitant une œuvre inédite de Jean Giroud intitulée "Images pour un chemin de Croix", et tout récemment, au grand orgue de la cathédrale Saint-Louis des Invalides à Paris, un ensemble de transcriptions d’œuvres religieuses pour flûte de pan et orgue (paru en février 2009) et un disque monographique d’œuvres pour orgue et flûte de Rolande Falcinelli (paru en novembre 2008).
La présentation à Saint-Louis des Invalides sera constituée d'une audition orgue et percussion par Philippe Brandeis et Alain Huteau.

photo C.Laruelle

Le Grand Orgue
La tribune, sur laquelle repose l'orgue est établie au-dessus du porche. Elle est close par une balustrade en pierre ajourée, qui se développe au-dessus d'une corniche soutenue par quatre consoles. Le buffet, selon la coutume généralement observée dans les instruments importants est en deux parties : positif et grand-orgue, mais superposés au lieu d'être séparés par la fenêtre des claviers;. Occasionnée par la fantaisie de l'architecte ou le besoin d'économiser la place sur la tribune, cette disposition donne à la façade de cet orgue un caractère tout spécial que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Le buffet a une hauteur d'environ 11 mètres (36 pieds) sur 1,65 m (5,4 pieds) de profondeur; le positif, haut et large de 3 mètres (9,8 pieds) est de la même profondeur que le grand-orgue. Le dessin de ce buffet d'orgues doit avoir été donné par Jules-Hardouin Mansart.
Le positif, qui comprend trois tourelles et deux plates-faces, est épaulé par deux atlantes au torse nu, tenant des guirlandes de fleurs et supportant la corniche sur laquelle repose le grand-orgue; celui-ci est composé de neuf groupes de tuyaux répartis entre cinq tourelles et quatre plates-faces, reliées aux tourelles par des espèces d'ailerons accompagnés de palmes et de guirlandes richement sculptées. Chaque tourelle repose sur un cul-de-lampe orné de têtes de chérubins; celle du centre est sommée d'une couronne royale, les autres sont dominées par des vases à flammes. La menuiserie est confiée à Germain Pilon pour une somme de 4 000 livres, acceptée le 25 mars 1679. Elle est en bois peint en blanc et rehaussé de filets d'or; les deux atlantes et tous les ornements sont également dorés.
L'instrument, sorti des ateliers d'Alexandre Thierry, ne devait céder en rien comme composition sonore et qualité de facture, à la magnificence du meuble qui était destiné à le recevoir. À l'origine, l'instrument comprenait 37 jeux répartis entre quatre claviers manuels et pédalier, et alimentés par cinq grands soufflets fournissant du vent à la pression de 8 cm. Le devis, préparé par Alexandre Thierry et soumis pour consultation à Nicolas Le Bègue, fut accepté le 12 mai 1679.
L'instrument fut reçu le 10 octobre 1686 par les organistes Nicolas Le Bègue, Jacques-Denis Thomelin, Gabriel Garnier, et le facteur Hippolyte Ducastel qui réclamèrent l'adoucissement du clavier du grand-orgue et quelques améliorations à la soufflerie. La réception définitive eut lieu le 23 mars 1687 par l'organiste Guillaume-Gabriel Nevers et le facteur Robert Clicquot.
En 1693, l'organiste titulaire, Gabriel Garnier, obtint l'accord de Thierry pour que le facteur Julien Tribuot  ajoute un flûte ouverte 4' à la pédale, puis en 1718 pour l'ajout d'un clairon 4' à la pédale.
Régulièrement entretenu et réparé, l'instrument assura le service jusqu'en 1793. Abandonné pendant la Révolution, il se dégrade rapidement si bien que le 28 septembre 1795, une commission, composée des organistes Claude Balbastre, Éloi-Nicolas-Marie Miroir, Jean Landrin et des facteurs Jean Somer et François Dallery, déclare l'instrument hors d'état de pouvoir servir et dans un état de vétusté qui ne permet plus d'en faire usage. Il fut simplement ordonné de fermer la tribune et d'empêcher quiconque d'y pénétrer.
À la réouverture de l'église, le facteur Jean Somer présente un devis de réparation qui s'élève à 8 500 francs. Ce devis, daté du 3 mars 1806, est approuvé et exécuté. Les travaux doivent se terminer le 15 août 1807. La réception des travaux a  lieu le 7 octobre 1807 par les organistes Éloi-Nicolas-Marie Miroir, Jacques-Marie Beauvarlet-Charpentier et Nicolas Séjean, l'organiste titulaire.
En 1843, le facteur Charles Gadault exécuta un relevage de l'instrument. En 1849, l'état de l'orgue rendait urgente une restauration complète. Elle ne fut pourtant décidée qu'après l'incendie survenu le 12 août 1851. Cette fois, une reconstruction fut considérée et les devis proposés par les facteurs Ducroquet (38 jeux pour 30 000 francs), Gadault (40 jeux pour 26 000 francs) et Cavaillé-Coll (42 jeux pour 36 000 francs) furent examinés.
Naturellement Gadault l'emporta, et le contrat fut signé le 11 mars 1852. Cette reconstruction mena à une dénaturation complète de l'esthétique d'origine : suppression du plein-jeu du grand-orgue, des jeux de tierce du grand-orgue et du positif, et de la quarte. Les travaux furent reçus aux mois d'octobre et novembre 1853 par une commission composée des organistes Daniel-François-Esprit Auber, François Benoist, Louis-James-Alfred Lefébure-Wély, Alexandre-Charles Fessy, Charles Poissant ainsi que le facteur Pierre Erard et l'architecte Auguste Rougevin.
Des réparations ont été effectuées en 1897 par Bonneau et Béasse, et par John Abbey en 1923 qui pose une ventilateur électrique et une nouvelle console. Bernard Gavoty, nommé titulaire en 1942, se préoccupe de faire reconstruire l'instrument par Beuchet-Debierre de 1955 à 1957. Ils interviendront aussi en 1962 et en 1979 où ils ajouteront deux jeux en chamade. L'instrument est actuellement en révision aux soins de Bernard Dargassies.
La tuyauterie est composite : une dizaine de jeux subsistent de l'orgue original, en particulier les principaux du grand orgue et du positif, une quinzaine de jeux de Gadault, et les anches et flûtes de la pédale. Tous les autres jeux sont de Beuchet-Debierre.
Description complète: http://orgue.free.fr/a7o11.html

Alain Huteau
Après de longues études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans les disciplines instrumentales (Premier Prix de saxophone et Premier Prix de percussion) et d’écriture musicale, ainsi qu’au célèbre Berklee College of Music de Boston (vibraphone, harmonie, orchestration), Alain Huteau a toujours mené en parallèle une activité de percussionniste, de pédagogue (C.A. de professeur de percussion) et de compositeur.
Après de nombreuses années passées dans le show business en enregistrant et en jouant avec de grands artistes internationaux (Herbie Hancock, Milton Nascimento, Astor Piazzolla, Mercedes Sosa, Mikis Théodorakis, Dee Dee Bridgewater,...) et une longue période comme musicien d’orchestre, il se tourne définitivement vers la création : Soliste de l’Ensemble de musique contemporaine 2E2M, Duo Spirale (percussions électroniques avec Eric Daubresse-IRCAM) pour lequel de nombreuses œuvres lui sont dédiées.
Passionné de musiques ethniques et extra-européennes, il mène des recherches sur les instruments de percussion à lames et crée la Compagnie « L’Âme des Lames »  (conférence audio-visuelle « Les Lamellophones », spectacles « jeune public », concerts). Il est également directeur musical de l'ensemble Symblêma Percussion (Région PACA).
Dans le domaine de la composition, nourri de ses rencontres et de ses voyages à travers le Monde, son écriture musicale s’est orientée vers la mixité des Cultures et vers la rencontre « improbable » entre certains instruments. Privilégiant toujours la richesse des harmonies, de la mélodie et du rythme, sa musique peut se définir comme une « musique  populaire savante ». Ses œuvres sont jouées sur de nombreuses scènes et festivals internationaux.

Programme de Philippe Brandeis et Alain Huteau à Saint-Louis des Invalides ce dimanche 20 mai:
Pierre Cochereau (1924-1984) : Boléro sur une thème de Charles Racquet, pour orgue et caisse claire (improvisation reconstituée par Jean-Marc Cochereau)
Thierry
Escaich
(né en 1965) : Ground II,  pour orgue et percussion
Pierre Cochereau
: Suite de danses pour orgue et percussion (improvisations reconstituées par David Briggs)
               - Marche
               - Sarabande
               - Musette
               - Tambourin (*)
               - Menuet
               - Gigue (*)
(*) : avec percussion

Compte-rendu des 19 & 20 mai

Compte-rendu le marathon des 19 et 20 mai par le Président J.F. Guipont:

Ce premier « marathon » des orgues de Paris invitait ces 19 et 20 mai le public à se déplacer pour une découverte visuelle et sonore des différents lieux visités, dont certains sont encore à l’écart des circuits touristiques traditionnels, et méritent amplement le détour.
Découverte visuelle, à travers la beauté des églises de styles divers.
Découverte sonore, par la variété des instruments entendus.
De Saint-Germain-des-Prés à Saint-François Xavier le samedi, de Saint-Louis en l’Ile à Saint-Louis des Invalides le dimanche, les programmes musicaux se complétèrent magnifiquement, depuis Pierre Attaingnant et les auteurs classiques français à Saint-Gervais, pour finir avec Pierre Cochereau et Thierry Escaich aux Invalides, où le grand orgue s’accompagna avec bonheur de la percussion.
Il est impossible ici de citer l’ensemble des œuvres interprétées. Pour en savoir plus, reporter-vous au contenu de ces journées dans les pages précédentes.
Le public vint très nombreux, les neuf concerts réunissant chacun entre 80 et 150, voire parfois 200 personnes. Cette audience signe le succès de la formule, attrayante dans son principe de pouvoir sur un temps limité d’une journée ou d’une demi-journée, conduire l’auditeur en plusieurs lieux pour des mini-concerts et une (re)découverte des lieux.
Dans chaque église, une présentation fut faite par Benjamin François, Directeur artistique du festival et certains organistes.
Fort de ce succès, et fidèle à son objectif de faire découvrir ou redécouvrir les nombreux orgues de la capitale, le Paris des Orgues poursuivra cette opération des « marathons ». Prochain marathon, les 15 et 16 septembre 2012, dans le cadre des Journées nationales du Patrimoine.

Quelques photos de l'évènement:

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